La révélation de Luther

Grâce aux recherches et découvertes de ce brave professeur Willow, qui ont envoyés chaque dresseuse et dresseur sillonner et sonder chaque mètre carré de leur région à la recherche de pokémons fabuleux ; où encore l’apparition mystérieuse de nouvelles quêtes ponctuelles qui menèrent à la découverte de nouveaux petits monstres, la belle région de Pogoria connaît un fort regain d’activité ces derniers temps.

Cependant pour Xander le dégarni, il ne faut point s’attarder excessivement sur les trépidantes aventures et les glorieux combats gagnés par des dresseurs en quête d’excellence. Car pour votre serviteur du moment, Pogoria recèle un trésor d’humanisme ignoré, et parfois censuré. Et de cette source d’humilité jaillissent souvent de belles personnes qui font naître de belles histoires.

De la première entrevue entre Alexander et Antoine Luther, le premier cité aurait pu retenir l’arrogance et la prétention du jeune loup, prompt à fournir des explications sur des maux qu’il n’a pas connu ou expérimenté.

Xander aurait pu garder à l’esprit l’image de ce jeune dresseur shiny, haut en couleur, idole de jeunes dresseuses post-pubères n’ayant que peu d’expérience dans la manipulation des pokéballs et qui, avec sa tête de BG-futur gendre idéal, vivait les premières chaleurs printanières en mode Top Gun pour devenir, à l’avènement du solstice d’été, un consommateur modéré de Prunus armeniaca.

Mais voilà, comme le disait le Sage Coqueluche :

« Si tu veux détester quelqu'un, apprends à le connaître. »

Et Antoine Luther, est une personne qui gagne à être connue.

La belle histoire débute quand le jeune Luther commence à se confier, laissant transparaître des qualités intrinsèques de l’homme en devenir. Des qualités que Xander le dégarni aimerait retrouver, plus tard, chez son fils, Ethan.

Le jeune devient médiateur, pacificateur même, quand il tente, en vain malheureusement, de réconcilier, de réunir les dichotomies. Cependant sous son impulsion, les choses bougent, les frontières invisibles se distendent, les anciens potes se retrouvent, se défient amicalement autour d’une pinte, élégamment fournie par Reymi Xareev, et d’un bon burger d’Ecrémeuh.

La belle histoire continue, se poursuit et écrit ses plus belles lignes quand le jeune abricoteur découvre et re-découvre en Séléné celle qui saura le comprendre, l’accompagner et le compléter.

A condition que celle-ci ne touche plus le précieux computer en plein Tournoi des Champions, sous peine de voir une armée de Nosféraltos, de Ténéfix et autres Démolosses s’abattre sur elle, telle une attaque chargée de Balles Ombres en Draco Météores.

Dans un moment d'égarement empreint d'une légère utopie, sponsorisé par Purolator, Alexander se souvient d'une phrase qui, en son temps, l'avait quelque peu ému:

"Ce sont les enfants que le monde a failli briser qui finissent par le sauver."